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Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/277

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et qui toujours vous appelle, toujours vous crie : Qui a soif, vienne à moi et qu’il boive : Je suis la fontaine d’eau vive.

Je t’ai expliqué ce que signifie cette parole et comment il faut l’entendre, pour te faire mieux connaître l’abondance de ma charité et la confusion de ceux qui courent à plaisir dans le sentier du démon qui les appelle à l’eau de mort.

Tu m’interrogeais sur les moyens à prendre pour ne pas se noyer, je t’ai répondu et tu as pu le voir et l’entendre. Je t’ai dit qu’il fallait monter sur le pont en tenant toutes ses puissances rassemblées et unies dans l’amour du prochain, en m’apportant à Moi son cœur et son affection, comme un vase dans lequel je donne à boire à qui me demande. Cette voie du Christ crucifié il la faut suivre avec persévérance jusqu’à la mort. Cette condition de salut s’impose à tous et à chacun, dans quelque état qu’ils se trouvent. Aucun état ne peut servir d’excuse pour s’en dispenser : toute créature raisonnable peut et doit s’y soumettre. Nul n’est admis à dire pour s’y soustraire : "Je me trouve en telle situation, j’ai des enfants, j’ai mille embarras dans le monde, il m’est impossible de prendre ce chemin. Ils ne peuvent alléguer aucune des difficultés provenant de leur état, puisque, comme je te l’ai dit, tout état m’est agréable, tout état est méritoire, pourvu qu’on le suive avec une volonté bonne et sainte. Tout ce qui est, a été fait par moi qui suis la souveraine Bonté : à ce titre, toutes choses sont bonnes et parfaites, et je vous les ai données non