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Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/28

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sur lesquels il s’appuie pour établir son récit. C’est Barduccio Caniggiani, c’est Étienne Maconi, c’est Neri Pagliaresi. À propos de ce dernier il dit : « C’est lui qui avec Étienne et Barduccio écrivit le Livre, ainsi qu’une partie des Lettres[1]. »

Barduccio Caniggiani était Florentin, et le dernier des trois qui s’était attaché à Catherine. Il avait quitté sa famille et son pays pour vivre dans sa familiarité. Il la suivit à Rome et ne la quitta point durant ces dernières années qu’elle vécut dans la ville éternelle. Raymond de Capoue dit avoir remarqué qu’il était le plus tendrement aimé. Il recueillit avec le dernier soupir de sa mère spirituelle la recommandation de suivre le P. Raymond et de se diriger d’après ses conseils. Il mourut de langueur peu après Catherine.

Néri ou Rainieri di Landoccio Pagliaresi, d’une noble famille siennoise, fut des premiers disciples de la sainte. Il s’attacha à son service, et il fut employé à diverses missions auprès de Grégoire XI, auprès d’Urbain VI, auprès de la reine de Naples. Après la mort de Catherine et sur son conseil, il se retira dans un ermitage et après une vie pénitente fit une mort de bienheureux.

Étienne di Corrado Maconi était Siennois. Il est entré en relation avec Catherine en 1376. Jusqu’à cette date, ainsi qu’il en témoigne lui-même au procès de Venise, elle lui est demeurée totalement inconnue ainsi qu’à tous ceux de sa parenté. Il fut conquis dès sa première rencontre et tout de suite admis dans la confiance de la sainte, qui lui demanda ses services pour écrire quelques-unes des lettres qu’elle dictait. Il l’accompagna à Avignon, à la cour pontificale, il fut près d’elle à Florence, dans les négociations qui amenèrent la paix avec le Saint-Siège, il la rejoignit à Sienne un peu avant

  1. Légende, III, c. i.