Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/280

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mais on peut aussi parfois les trouver réuns dans une seule. Ils sont dans une seule et même personne, quand celle-ci avance dans cette voie sans interruption, et s’élève de l’état servile à l’état d’affranchi et de l’état d’affranchi à l’état de fils.

Elève-toi au-dessus de toi-même, ouvre l’œil de ton intelligence et contemple ces voyageurs en marche. Les uns s’avancent imparfaitement dans la voie des commandements, les autres parfaitement, quelques-uns s’exercent dans la voie des conseils. Tu verras d’où vient l’imperfection et d’où procède la perfection. Et tu comprendras combien grande est l’illusion à laquelle l’âme s’est exposée elle-même, pour n’avoir pas arraché, jusqu’à la dernière racine, l’amour-propre. En quelque état que l’on se trouve, il faut qu’il tue en lui cet amour-propre !