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CHAPITRE XLVII

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Des œuvres de l’âme parvenue au troisième degré.

La patience, la force, la persévérance, couronnées de la lumière de la très sainte Foi, voilà, en effet, les trois glorieuses vertus fondées sur la vraie chanté Elles sont à la cime de l’arbre de la Charité. Avec ces vertus et cette lumière, l’âme court, sans trouver de ténèbres, dans la voie de la Vérité. Elle est élevée trop haut par le saint désir pour pouvoir rencontrer d’obstacles. Ce n’est pas le démon qui peut l’arrêter avec ses tentations il a trop peur d’une âme embrasée du feu de la charité ! Ce ne sont pas les calomnies ou les injures des hommes ; car, malgré que le monde la persécute, elle fait peur au monde. Ces épreuves, c’est ma Bonté qui les permet, pour affermir la vertu de ces parfaits et les faire grandir devant Moi et devant le monde, après qu’ils se sont abaissés eux-mêmes par l’humilité.

Regarde mes saints ! Ils se sont faits petits, je les ai faits grands à jamais, en Moi qui suis la vie durable, et dans le corps mystique de la sainte Église, qui toujours célèbre leur mémoire, parce que leurs noms sont écrits dans le livre de vie. Tu vois donc bien que le monde les honore d’avoir méprisé le monde.