Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/390

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et comme aussi bien on ne peut rien connaître dans la Vérité que par le regard de l’intelligence, il faut donc, que quiconque veut apprendre, s’élève par le désir de connaître et par la lumière de la foi, vers la Vérité, et qu’il fixe l’œil de l’intelligence avec la pupille de la foi sur l’objet de la Vérité. Après donc qu’elle eut connu que la doctrine qu’elle avait reçue de la Vérité divine était présente à son esprit, et qu’elle n’avait pas d’autre moyen de savoir ce qu’elle souhaitait de connaître au sujet des états d’âme et des fruits des larmes, elle s’éleva au-dessus d’elle-même, par un désir immense. L’œil de son intelligence, illumine des clartés d’une foi vive, était grand ouvert sur la Vérité éternelle, dans laquelle elle vit et connut la vérité de ce qu’elle demandait. Dieu se manifestait lui-même ; sa Bonté condescendait à son ardent désir et, pour exaucer sa prière, lui parlait ainsi :