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Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/405

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aussi variées que multiples. Mais il se rencontre, que cette âme est en acte de se connaître elle-même et de concevoir de la douleur et du regret de ses fautes. Elle résiste à l’attaque. Pour qu’elle ne consente pas, elle enchaîne sa volonté dans les liens de la haine du péché et de l’amour de la vertu.

O que toute âme se réjouisse, qui éprouve ces nombreux assauts C’est la voie qui conduit à ce doux et glorieux état !

Je te l’ai déjà dit, c’est par la connaissance et la haine de vous-mêmes et par la connaissance de ma Bonté que vous parvenez à la perfection ; aussi, l’âme ne connaît-elle jamais mieux si je suis en elle, qu’au moment de ces combats.

Et comment ?

Je te vais te le dire !

Si en se voyant au milieu de ces luttes, elle prend bien conscience que ces assauts lui déplaisent, et qu’en même temps il ne dépend pas d’elle de s’en délivrer tout en refusant d’y consentir, elle peut alors connaître qu’elle n’est rien. Car, si elle était quelque chose par elle-même, elle se mettrait à l’abri de ces tentations, qu’elle voudrait ne pas subir. Ainsi, par ce moyen, elle s’humilie dans la vraie connaissance d’elle-même, et à la lumière de la très sainte Foi, elle accourt à Moi, le Dieu éternel, dont la Bonté garde sa volonté droite et sainte, pour l’empêcher au temps des multiples assauts, de céder à l’ennemi, en consentant aux tentations dont elle se sent assiégée.