Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/442

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c’est pourquoi je t’invite, pour la mieux connaître, à t’élever au-dessus des impressions des sens. Et Moi, qui me réjouis de ta demande, je satisferai à ton désir. Non que rien puisse accroître ma joie, car Je suis Celui qui suis, Celui qui vous donne l’accroissement, mais que rien de vous ne peut grandir. Mais je me complais dans ma propre joie d’avoir accompli mon œuvre.

Cette âme obéissant à cette invitation, s’éleva au-dessus d’elle-même, pour connaître la vérité sur ce qu’elle demandait. Et Dieu éternel lui dit : Pour te faire mieux comprendre ce que je vais t’expliquer, je commencerai par te parler des trois lumières qui rayonnent de Moi, la vraie Lumière.

La première est une lumière générale, qui éclaire tous ceux qui sont dans la charité commune. J’ai déjà eu occasion de t’en entretenir ici ou là, mais je répéterai ce que j’ai déjà dit pour que ton faible entendement saisisse mieux ce que tu veux savoir. Les deux autres lumières sont pour ceux qui ont quitté le monde pour tendre à la perfection. A ce sujet, je t’exposerai en détail ce que tu m’as demandé, et que je n’avais touché que d’une manière générale.

Tu sais pour l’avoir appris de Moi que, sans la lumière de la raison, nul ne peut trouver la voie de la Vérité, et que cette lumière de la raison, vous la tenez de moi, la vraie Lumière : Elle est en vous par l’intelligence et par la clarté de la foi que je vous ai communiquée dans le saint baptême, Si vous ne vous en êtes pas privés par vos fautes.