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les vivifie. La connaissance de cet ordre, le sens de cette mesure, de ce rythme divin de la vie chrétienne, c’est toute la discrétion spirituelle. Mais l’auteur de cette division n’a fait commencer ce traité de la Discrétion qu’au chapitre 9 parce que c’est là qu’il en a trouvé le nom pour la première fois.

Ce traité on l’a aussi trop étendu. L’on y a fait entrer tout l’enseignement divin sur le Verbe incarné, sur l’état de péché, sur quelques-uns des états d’âme, crainte servile, amour mêlé d’intérêt propre. Non : il se termine au chapitre 16. Cet enseignement, Catherine l’avait demandé pour elle-même, pour sa perfection personnelle en vue de se rendre plus utile au prochain, (ch. 1). Cette lumière elle l’a reçue, et voilà que désormais elle remercie Dieu de lui avoir indiqué lui-même « le moyen et la manière de faire violence à sa miséricorde et d’apaiser sa justice ». Cette vue la remplit d’allégresse, et le feu de son désir croissant toujours, elle s’applique avec une sainte confiance à implorer la miséricorde pour le monde entier. La réponse de Dieu à cette prière ouvre un autre horizon.

Il est encore moins aisé de comprendre quelle pensée réfléchie a pu découper dans le Dialogue deux traités (le 2e et le 3e), auxquels on n’a même pas su donner un nom.

Des éditions italiennes ont ici introduit un changement, elles ont fondu ensemble ces deux traités, et l’unique traité résultant de cet amalgame et qui devient le deuxième de la série, a été intitulé : Traité de la Prière[1].

  1. Voici la division en quatre traités :

    Hors cadre, 1-8 ; 1° Traité de la discrétion, 9-64 ; 2° Traité de la Prière, 65-134 ; 3° Traité de la Providence, 135-153 ; IV° Traité de l’Obéissance 154-167.