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la grâce, pour les amener de l’imperfection à la charité parfaite. Comment surtout elle pourvoit aux nécessités temporelles et spirituelles de ceux qui ont tout quitté pour être à Dieu seul (ch. 135-153).

Ici finirait le Dialogue tel que du moins l’annonçait le prélude, si Catherine, dans l’action de grâces qu’elle offre à Dieu ne le priait encore de la faire pénétrer dans la vie des parfaits en lui exposant la vertu d’obéissance.

L’enseignement divin se poursuit donc par la doctrine de l’obéissance et la providence que sa miséricorde exerce à l’égard des obéissants (154-165).

Ces deux exposés, dont le second n’est qu’un complément du premier, forment la quatrième réponse. Cette réponse est bien de même langue, de même style, de même substance que les autres ; mais on peut noter que l’ordre en est plus didactique avec des lignes plus accusées.

L’enseignement divin s’achève au chapitre 166 par le résumé de tout le Dialogue. Le Père éternel rappelle les quatre demandes du prélude, mais en les disposant dans l’ordre même des réponses qui leur ont été faites. Il condense en quelques mots l’objet de ces réponses, note en passant les questions incidentes, indique les éclaircissements fournis. Il termine en recommandant à Catherine de conserver et d’exploiter le trésor dont il vient de l’enrichir. Et sans la quitter il se tait sur ces suaves paroles qui ravissaient l’âme de la vierge : ô Fille très douce, ma vraie Fille.

Catherine répond au don de Dieu dans un désir ardent où passe toute son âme, par une prière qui est un hymne d’action de grâces à la Trinité éternelle (c. 167).

Ces deux derniers chapitres forment la conclusion du colloque mystique entre le Père éternel et sa Fille très chère.