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Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/81

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conviction, de piété, d’onction avec lequel sympathisent d’instinct les âmes croyantes, et qui font cette œuvre toujours digne d’intérêt.

Il a été fait pour les gens du monde un Recueil de fragments tirés de cette traduction, par Mme la baronne de Barante. Clermont-Ferrand, 1875-1891[1].


3° La troisième traduction est due à E. Cartier, tertiaire dominicain, qui traduisit aussi en français les Lettres de la Sainte. Paris, Poussielgue-Rusand, in-8o, 1855. P. Lethielleux, libraire-éditeur, 10, rue Cassette, 1892.

Cette traduction a été faite sur le texte italien de Gigli dont elle reproduit fidèlement et la division générale en quatre traités, et la nomenclature des chapitres suivant une série unique. Elle a supprimé toutefois le titre général de Traité de la Providence pour ne conserver plus que celui de Dialogue de Sainte Catherine de Sienne.

Le traducteur a cru aussi devoir simplifier les titres des chapitres ; mais la réduction qu’il en a faite n’indique pas toujours suffisamment, ni assez clairement, la nature même des choses qui y sont traitées. Aussi eut-il été préférable de les rendre tels quels, avec leur modalité quelque peu archaïque, mais avec leur sens plus compréhensif de leur objet.

Il a aussi restitué (c. 83-84) un fragment qui manque dans le MS. italien et qui se trouve dans la traduction latine. Ce rétablissement paraît assez motivé en critique, car sans ce développement le texte ne répond plus aux promesses du titre.

L’œuvre du pieux tertiaire a rendu grand service aux âmes avides de se nourrir de la doctrine mystique de la grande Siennoise. C’est par elle seule que, depuis

  1. Comtesse de Flavigny, Sainte Catherine de Sienne, 2e édition, Bibliographie. Traductions, p. 609.