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CHAPITRE III

(137)

Comment Dieu a pourvu, dans l’ancien testament, aux besoins de l’homme, par la loi et par les prophètes. Puis, par l’envol de son Verbe, enfin par les apôtres, par les martyrs et les autres saints. Comment rien n’arrive aux créatures qui ne sou l’effet de la providence de Dieu.

J’ai pourvu de façon générale aux besoins du monde, par la loi que je donnai à Moïse, dans l’ancien testament, et par beaucoup d’autres saints prophètes. Sache-le bien, avant l’avènement du Verbe mon Fils unique, le peuple juif fut rarement sans prophètes. Leurs prophéties relevaient le courage du peuple en ranimant en lui l’espérance que ma Vérité, le prophète des prophètes, viendrait l’arracher à la servitude en lui rendant la liberté, et lui ouvrir, par son sang, le ciel si longtemps fermé. Mais depuis qu’est venu le doux Verbe d’amour, aucun prophète ne s’est levé parmi eux, comme pour leur attester que celui qu’ils attendaient leur a bien été donné. Bien que leur aveuglement les eût empêchés et les empêche encore de le reconnaître, aucun prophète ne devait donc leur être envoyé désormais pour le leur annoncer.

Après les prophètes, ma providence envoya le Verbe, comme je t’ai dit, qui fut médiateur entre