Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/26

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est puissante désormais, contre sa propre passion sensuelle, contre le démon et contre le monde.

Tu le vois donc, l’empreinte demeure, quand le sceau est enlevé, quand les accidents du pain sont détruits et que le vrai Soleil est revenu à son disque, non qu’il en ait été séparé, car, comme je t’ai dit, il est toujours uni avec Moi. Mais pour vous servir un aliment en cette vie où vous êtes pèlerins et voyageurs, pour vous ménager un réconfort, et conserver en vous la mémoire du bienfait du Sang, l’amour immense que j’ai de votre salut, m’a fait vous le donner en nourriture, par une dispensation de ma Providence, qui a voulu subvenir à vos besoins en vous donnant à manger ce pain de ma douce Vérité.

Juge maintenant quelle obligation vous avez envers Moi ! combien vous êtes tenus de me rendre le devoir d’amour, puisque je vous aime tant, et que je suis la souveraine et éternelle Bonté, digne de tout votre amour !