Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/269

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patience toutes les peines et les injures qui lui peuvent venir du prochain.

Telle est encore l’excellence de l’obéissance, que c’est par elle que vous recevez la grâce, comme c’est là désobéissance qui vous a communiqué la mort ; mais il ne suffirait pas qu’elle se fût trouvée seulement dans mon Verbe, il faut aussi que vous la pratiquiez vous-mêmes. Je te l’ai déjà dit, elle est une clef qui ouvre le ciel, et cette clef, il la confiée aux mains de son vicaire. Ce vicaire la remet à chacun de vous, lorsque, dans la réception du baptême, vous vous engagez à renoncer au démon, au monde, . à ses pompes, à ses plaisirs. Par cette promesse de soumission, chacun reçoit la clef de l’obéissance, chacun la possède pour son propre tissage, et c’est la même clef que celle de mon Verbe.

si l’homme ne se laisse pas conduire par la lumière de la foi et par la main de l’amour, pour ouvrir avec cette clef la porte du ciel, jamais il n’entrera dedans, bien que mon Verbe en ait déjà ouvert la porte. Je vous ai créés sans vous, mais je ne vous sauverai pas sans vous.

Il vous faut donc porter à la main cette clef ; il ne faut pas rester assis, il faut marcher. En avant, par le chemin ouvert par ma Vérité ! Et debout ! Quittez ces choses finies où votre cœur se pose. Plus de ces hommes insensés, qui suivent le vieil homme leur premier père, et jettent dans la fange de l’impureté la clef de l’obéissance, après l’avoir couverte de la rouille de l’amour-propre et l’avoir