Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/321

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la patience, sont donc le signe que l’âme est vraiment revêtue de cette robe nuptiale de la charité, nécessaire pour entrer dans la vie éternelle.

L’obéissance ouvre le ciel, mais elle demeure à la porte. C’est la charité qui a fourni elle-même cette clef, qui entre, portant avec elle le mérite de l’obéissance. De toutes les vertus, comme je te l’ai dit, la charité est la seule qui ait accès dans la vie qui ne passe pas. Mais la fonction propre de l’obéissance, c’est d’être la clef qui ouvre. C’est par la désobéissance du premier homme que le ciel fut fermé, et c’est l’obéissance de l’humble et immaculé et fidèle Agneau, mon Fils unique, qui rouvrit la vie éternelle, fermée depuis si longtemps.