Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/49

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réglée et sainte achève de dissiper les ténèbres des nombreux péchés mortels et de toutes les infidélités ! Ils ramènent à ma discipline ceux qui, en dehors de toute loi, vivaient dans la nuit du péché et dans le froid de la mort par la privation de la grâce. N’est-il donc pas vrai qu’ils sont des soleils, puisqu’ils ont la propriété du soleil, de par moi le vrai Soleil, après que, par sentiment d’amour, ils sont devenus une même chose avec moi, et moi avec eux, comme je te l’ai exposé en un autre endroit !

Tous, et chacun selon la fonction pour laquelle je l’ai élu, ont répandu dans l’Église la lumière. Pierre par la prédication, par la doctrine, et enfin par le sang ; Grégoire, par la science, par la sainte Ecriture, par le miroir de sa vie ; Silvestre, par la lutte contre les infidèles, principalement par la discussion, par les preuves qu’il a données de la très sainte Foi, tant en actes qu’en paroles, par la vertu qu’il avait reçue de moi.

Que si tu regardes Augustin, le glorieux Thomas, Jérôme, et tant d’autres, tu verras quels torrents de lumière ils ont versé sur cette Epouse, en extirpant les erreurs vrais flambeaux posés sur le chandelier, et pourtant si vraiment, si parfaitement humbles ! Tout affamés de mon honneur et du salut des âmes, ils mangeaient cette nourriture avec délices, à la table de la très sainte Croix.

Et les martyrs, avec leur sang ! Le parfum de ce sang montait jusqu’à Moi ! Par le parfum de leur sang et de leur vertu, joint à la lumière de la