Page:Caumont Les Jeux d esprit.djvu/38

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suffisante dans les sentiments affectueux et les liaisons intimes de Mlle de la Force avec les princes et les princesses de Conti et de Bourbon-Vendôme, avec les ducs de Guise et d’Elbeuf, avec les Gonzague, autrefois ducs de Nevers, devenus ducs de Mantoue ?

Quoi qu’il en soit, ce sentiment, s’il a existé chez l’auteur, ne s’est trahi par aucun anachronisme. Chacun est resté dans son rôle et a conservé son caractère. Mlle de la Force est demeurée dans une mesure parfaite : elle n’a rien exagéré, rien amoindri ; c’est le ton et le langage de la conversation de l’époque ; tout y semble naturel et sans prétention. C’était la mode alors de se livrer à des jeux qui exerçaient l’esprit ; l’imagination dans les cercles précieux et galants se sentait stimulée par ces sortes de divertissements ; on y trouvait l’occasion de briller et de dévoiler ses sentiments par des allusions tout à la fois ingénieuses et délicates ; le bel esprit s’associait au bel amour.

L’auteur nous représente différents jeux sur chacun desquels nous dirons quelques mots. Avant d’en parler, je suis tenté de lui reprocher d’en avoir omis deux qui étaient