Page:Caumont Les Jeux d esprit.djvu/39

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fort en vogue dans la société de la duchesse du Maine, mais peut-être les a-t-il considérés comme d’une origine trop moderne pour les attribuer à une époque déjà si éloignée. Le premier, dans lequel excellait Mlle de la Force, s’appelait les mots donnés : on donnait à une ou à plusieurs personnes un certain nombre de mots pour un récit, pour une lettre ou pour un voyage, c’est-à-dire qu’on écrivait un récit en vers ou en prose, une lettre ou un voyage ; il fallait y faire figurer ces mots dans l’ordre où ils étaient donnés, sans qu’il résultât de cette obligation aucune contrainte dans le sujet, aucune gêne dans la forme.

L’autre jeu était une loterie où chacun tirait l’indication d’une tâche qui lui était imposée : l’un un sonnet, l’autre un madrigal, un troisième une chanson, un quatrième un rondeau, etc.

Pour en revenir aux jeux d’esprit qui divertirent la petite société du château d’Eu, on joua successivement :

Le pour et le contre, d’autant plus piquant que la même personne était obligée