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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/14

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LES VEILLÉES DES ANTILLES

4. Olivier, je t’attends ; déjà l’heure est sonnée (Cf. Bibl. I, p. 32, n° 63). Cette poésie se retrouve en 1842 dans le choix de Sainte-Beuve.

5. Que n’as-tu comme moi pris naissance au village ! (Cf. Bibl. I, p. 34, n° 64). Cette poésie figure aussi dans le choix de 1842.

6. Marguerite, fleur de tristesse (Cf. Bibl. I, p. 34, n° 65).

7. Peux-tu dormir, paresseuse bergère ! (Cf. Bibl. I, p. 34, n° 66).

8. La chanson du pêcheur (Cf. Bibl. I, p. 34, n° 67). 11°

LUCETTE. Cette histoire se passe dans un petit village des Pyrénées (Le Bigorre était, en 1820, l’un des lieux où l’on plaçait le plus volontiers les idylles). De petites bergères de quatorze ans et de petits bergers à peine plus âgés s’éprennent les uns des autres bien que leurs vieilles mères leur aient dit qu’à leur âge ils n’ont le droit que de danser des rondes : il faut qu’une bergère ait « seize ans et bien des jours », avant de choisir un berger qui la conduise "aux prairies les jours des fêtes Les petites filles languissent ; l’amour leur fait perdre le sommeil. Quant aux jeunes bergers, ils rôdent autour des maisons de leurs amies, les mains chargées de fleurs qu’ils n’osent offrir. Après deux jours passés dans les larmes, les mères comprennent que leurs filles sont réellement amoureuses, et elles permettent aux bergers de venir chercher leurs filles pour les mener danser. Cette permission est considérée par tout le village comme le début des fiançailles. En effet, peu de temps après, le vieux curé bénit à l’aurore les couples, et jette en souriant aux jeunes mariées rougissantes « des roses effeuillées dans leur collerette. »

À cette histoire se mêle celle d’un vieux berger qui avait perdu dans sa jeunesse la jeune fille qu’il aimait. Celle-ci, sé-