Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/105

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Du haut des minarets du monde invisible les Anges m’ont crié dans la nuit : Le monde matériel n’est qu’une imposture, qu’un fantôme sans réalité ; le monde n’est qu’un océan illusoire ; le monde est un filet trompeur, où s’est pris l’oiseau de ton âme.




La Nature sans cesse change de costumes, comme une danseuse qui veut plaire. — À qui veut-elle plaire avec ses mensonges ?




Contemple la Création comme une danseuse, qui tourne devant les yeux d’Allah, pour les distraire de leur ennui ; contemple-la comme une danseuse, qui