Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/130

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Dans les profondeurs du désert fleurissent des aurores, belles comme des danseuses. Pour qui déploient-elles, ô Allah ! leurs écharpes de soie frissonnantes, et sous leurs voiles de gaze verts les splendeurs froides de leur corps rose ?




La vie est le souffle de tes lèvres. Tu parais, et comme des cavaliers, mille soleils d’or t’accompagnent. Tu marches, et le désert fleurit, la terre déploie ses tapis de tulipes. Tu t’assieds, et, comme des derviches, les sept cieux se courbent à tes pieds ; l’assemblée des êtres défile devant toi ; les mers, les nuages, les torrents retentissent comme des timbales ; les mille créations te glorifient, comme des poëtes inspirés !