Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/169

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La Pensée est l’atmosphère des choses. Elle est l’Infini où se meuvent les mondes, l’Éternité où se meut le temps. La Pensée est la grande Aïeule, la demeure des êtres, la source profonde de la vie, la Force, d’où sortent toutes les forces, les puissants orages électriques, comme les éclairs de nos passions.

Et la Matière même n’est qu’une des mille apparences, une des formes par elle revêtues.




Le moindre atome contient une force : et cette force n’est, elle aussi, qu’un des modes de la Pensée.

« Fendez un atome, vous y trouverez le Soleil, » dit un poëte persan.