Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

J’étais dans l’abîme, je dormais dans l’abîme, et de l’abîme je suis monté au jour ; j’ai conquis ma dignité d’homme, — avant de rentrer dans l’abîme.




Sans cet orgueil humain, par lequel l’homme se considère si souvent comme un point central, en cet infini, « dont le centre est partout et dont la circonférence n’est nulle part, » comment, impuissant et débile, oserait-il donc quelque chose, et l’Infini ne l’écraserait-il pas de toute son immensité ?




Le Bouddha, qui égale le Christ par son amour sans bornes, sa divine miséricorde pour les êtres, lui est, je crois, su-