Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/92

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Dans son âme, il est libre. Quelle puissance lui peut ravir cette liberté ? Ni le ciel ni la terre ne peuvent l’empêcher d’être juste.




Le monde ne m’apparaît plus que triste et morne, comme un froid cimetière en automne : et je pleure par instants, j’ai froid et je tremble, comme si j’étais devant une tombe, où pourriraient toutes mes amours, devant une grande fosse commune, où seraient pêle-mêle ensevelis, tous les Dieux du passé, toutes les splendeurs, tous les antiques Soleils disparus, et le Christ même, le dernier Dieu, et, ô douleur ! la Gloire éteinte et l’Honneur mort de ma Patrie !