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Les accidents consécutifs ont parfois leur source dans l’oubli de quelques précautions de la part du chirurgien, dans une faute commise en exécutant l’opération ; mais, le plus souvent, ils sont dus à une prédisposition individuelle, à l’état de l’atmosphère, à la manière dont sont faits les pansements.

Quoiqu’il soit impossible de connaître, d’une manière précise, l’influence des dispositions individuelles sur la production des accidents consécutifs, et qu’on ne l’admette ordinairement que par voie d’exclusion, les effets n’en sont pas moins incontestables. De deux opérations exécutées de la même manière sur deux individus qu’on aura entourés des mêmes soins et placés autant que possible dans les mêmes conditions, l’une échouera et l’autre aura une complète réussite. Devons-nous chercher ailleurs, que chez le sujet lui-même, la cause de terminaisons si dispârates ?

Le tempérament, la constitution, l’idiosyncrasie, l’hérédité, ont une influence marquée sur la manière dont les fonctions s’exécutent chez nos animaux domestiques. À l’état de parfaite santé, ils sont de véritables agents pathogéniques ; leur action deviendra donc bien plus puissante, alors que les animaux sur lesquels ils s’exercent seront sous le coup d’une affection morbide. Chacun apportera son tribut, qui, enlevant aux tissus l’activité vitale nécessaire pour produire la suppuration, la cicatrisation, la réunion des parties divisées, qui, emmenant des complications agissant parfois sur toute l’économie, conduisent le plus souvent les sujets affectés à une mort certaine.