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tempestives, sont encore des propagateurs par excellence de cet accident.

Les symptômes de l’infection purulente n’apparaissent généralement que du huitième au quinzième jour. Le début de cette redoutable complication est marqué à la fois par des troubles généraux et par des changements survenus dans les conditions des blessures à l’occasion desquelles elle se développe. On voit ordinairement les plaies pâlir, se dessécher, leurs bords s’élever, la suppuration se tarir, ou le pus devenir liquide et prendre une mauvaise odeur. Dans quelques cas, un érysipèle ou un phlegmon diffus se montre autour de la plaie ; des traînées rougeâtres, dirigées vers le tronc, indiquent une inflammation des veines ou des vaisseaux lymphatiques superficiels. En même temps surviennent des frissons irréguliers, plus ou moins forts et plusieurs fois répétés, quelquefois avec une certaine périodicité, une accélération avec concentration du pouls ; le corps se couvre d’une sueur froide et visqueuse ; la face prend une expression de tristesse et d’abattement ; la respiration est pénible, accélérée. Dans la dernière période de la maladie, tous les symptômes s’aggravent : la langue se sèche, le ventre se météorise, et il survient de la diarrhée ; la respiration devient de plus en plus difficile ; le pouls fréquent, filiforme, petit et misérable. Enfin, la mort arrive en quelques jours, rarement après deux ou trois semaines de maladie.

Ces symptômes ne sont pas, dans tous les cas, aussi nombreux et aussi tranchés que nous venons de le dire ; la maladie revêt des formes variées et se présente sous