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1800, ont protesté contre les prétentions trop exclusives du solidisme, et les travaux contemporains ont abouti à nous ramener dans la voie des anciens, abandonnée un instant au commencement de ce siècle. Les dissentiments qui existent, touchant cette question, ne portent aucune atteinte au fait principal, c’est-à-dire à l’altération du sang par le pus ; c’est toujours là qu’il faut chercher l’origine des abcès métastatiques et de tous les autres désordres. Tessier, qui professait relativement à l’infection des idées toutes particulières, ne nie point cependant que le sang n’ait subi une altération profonde, et que cette altération ne soit le principe et le point de départ de toute maladie ; seulement, il croit que l’adultération du sang n’est point la conséquence de son mélange avec le pus fourni par la plaie, mais que ce liquide contracte une tendance à se transformer en pus sous l’influence de certaines circonstances particulières, dont la principale est l’entassement. Cette opinion est partagée par M. Gourdon, qui ne voit, dans cet accident, que la cessation pure et simple de la sécrétion purulente, par suite de l’altération du fluide normal ou du sang, qui ne suffit plus alors à fournir les éléments de cette sécrétion.

Le diagnostic de cette affection est parfois assez difficile ; une foule de symptômes peuvent manquer, les autres, être à peine saisissables. L’auscultation et la percussion donnent des signes le plus souvent nuls ou insignifiants.

Le pronostic est des plus fâcheux. — On a essayé, comme traitement, les purgatifs, les saignées, les sudo-