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ments brusques de température auxquels l’animal peut se trouver exposé en passant sans transition d’un lieu chaud à un lieu plus froid ; en restant dans son écurie, près d’une porte ou d’une fenêtre, soumis à un courant d’air ; pendant une promenade à la pluie ou par un temps froid. Les bains d’eau de rivière, les mouvements désordonnés du sujet opéré, les contusions, des contraintes qu’il peut subir, l’influence épidémique du lieu, peuvent aussi être autant de causes provocatrices.

Le moment de l’apparition du tétanos consécutif à la castration est assez variable. Il se montre généralement du huitième au quinzième jour, quelquefois plus tard. Les symptômes sont les mêmes pour tout tétanos traumatique. Le mal se déclare tout à coup, alors que l’on croit l’animal guéri, et ne tarde pas à offrir les symptômes les plus graves. Il commence presque toujours par le trismus ou contraction des muscles des mâchoires, et la raideur se propage ensuite successivement aux muscles du cou, du tronc, des membres. La physionomie offre un aspect étrange, tout à fait caractéristique. Les yeux fixes et brillants, très ouverts, ont la cornée recouverte par le corps clignotant ; les oreilles sont droites, les narines dilatées, la bouche serrée ; la tête est haute ; la queue est relevée, presque horizontale. La raideur, augmentant toujours, finit par rendre tout mouvement impossible ; l’animal ne peut plus se porter ni en avant ni en arrière, ni exécuter aucune flexion ; si on le force à se déplacer, il se meut tout d’une pièce, reste debout tant que ses forces le lui permettent ; mais au bout de vingt-quatre, trente-six,