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fâcheuses ont été observées plus souvent de nos jours qu’à aucune autre époque, et, on le conçoit sans peine, quand on considère que le champ de la chirurgie est devenu beaucoup plus vaste qu’il ne l’était, et l’observation des maladies, de tous les phénomènes qui les accompagnent, plus minutieuse et plus exacte. On comprend donc que l’histoire de ces accidents est un point important des connaissances chirurgicales.

Divisés en immédiats et en consécutifs, il n’est pas toujours facile d’établir des limites précises dans la part faite à chacun d’eux. Les premiers surviennent pendant le cours d’une opération ; les seconds, après un temps plus ou moins long et qu’il est impossible de déterminer d’une manière générale. Les accidents immédiats, si communs chez les anciens, sont devenus de nos jours des faits rares, presque exceptionnels. Une hygiène plus avancée, une thérapeutique mieux entendue ont bien aussi diminué le nombre des accidents consécutifs ; mais ils sont néanmoins beaucoup plus nombreux que les accidents immédiats ; ils sont même la principale et, pour ainsi dire, l’unique cause d’insuccès dans les opérations. C’est presque toujours une inflammation vive et phlegmoneuse, une résorption purulente, des accidents nerveux consécutifs, etc., qui entravent les efforts de la nature, arrêtent le travail de cicatrisation et mettent en danger les jours du malade.

Toutefois, remarquons ici que tous les phénomènes qui, à la suite d’une opération, sortent de l’ordre physiologique, ne peuvent, par cela seul, être considérés comme des accidents consécutifs. Il en est quelques-