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Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/11

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L’Agriculture est excessivement variée et les produits fournis par le sol sont très nombreux : blé, vin, maïs, fèves, fourrages, etc. « En général, comme le faisait observer Dralet à la fin du dernier siècle, le cultivateur n’est peut-être que trop fidèle à cette maxime de Calumelle : on doit regarder comme mauvais cultivateur celui qui est obligé d’acheter ce que sa terre aurait pu lui fournir. » Trop fidèle en ce sens qu’il néglige les prairies pour s’adonner de préférence à d’autres cultures telles que celles de la vigne, le blé. En effet sur une surface de 478000 hectares, on comptait en 1873 : Froment 169000 hectares, autres céréales 52000, fourrages 81000, jachère morte 76000, vigne 100000. Les terrains consacrés aux pâturages sont, comme on le voit, relativement bien faibles. Les terres s’appauvrissant chaque jour davantage, on peut aisément prévoir les conséquences. Les cultivateurs devraient donc s’appliquer à augmenter l’étendue des prairies : Les prairies sont le nerf de l’agriculture ; elles donnent le moyen d’avoir de nombreux troupeaux ; ceux-ci produisent des engrais et les engrais doublent la fécondité des terres. De cette réforme découlerait un autre avantage pour notre pays : « Par suite du prix toujours croissant de la viande, écrit M. Barral dans le journal d’Agriculture, un avenir très avantageux est réservé au pays d’élevage, comme à tous ceux qui sauraient développer les produits du bétail. Le Gers peut prendre sa place dans ce mouvement économique, et malgré que son climat ne le place pas sous ce rapport parmi les contrées privilégiées, il tramer par l’accroissement du nombre et de la qualité de son bétail une nouvelle source de richesse. »