Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/25

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croisements. Tout au plus pourrait-on faire usage de ce procédé entre les races d’une même catégorie et croiser les races travailleuses entre elles. Ainsi un croisement avec le Bazadais ne serait pas trop irrationnel, celui-ci se trouvant par sa constitution physiologique assez rapproché du type Gascon. Mais la préférence doit être accordée à la sélection, mot qui remplace avec avantage l’ancienne périphrase par laquelle on désignait autrefois l’amélioration des races par elles-mêmes. La sélection repose sur ces trois grands faits, écrivent Moll et Gayot dans la Connaissance générale du bœuf : 1° La présence dans toutes les races, même les plus anciennes, les plus constantes, les plus rayées (où tous les individus se ressemblent), d’individus qui ont certaines aptitudes manquant à la race, ou qui les possèdent à un degré plus éminent que la généralité ; 2° l’influence toute puissante du régime et du traitement ; 3° la faculté qu’ont les animaux de transmettre à leur descendance les qualités exceptionnelles qu’ils possèdent, soit qu’elles existent de naissance chez eux, soit qu’on les ait fait naître et développées artificiellement. » Or la race Gasconne par la couleur de son pelage est une des plus fixes et des mieux caractérisées de France ; on y trouve des individus possédant à un plus haut degré les qualités propres à la race, qualités qu’ils transmettront à leurs descendants par hérédité. De plus, en modifiant le système de culture dans le département, il devient facile d’aider au choix des individus par un régime et un traitement approprié. La sélection offre donc dans ce cas des avantages incontestables. Comme preuves à l’appui des résultats heureux auxquels on est arrivé par cette méthode, il suffirait