Aller au contenu

Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

naissance à l’être nouveau, après sa fécondation. M. Ch. Robin nous a initiés à l’apparition des propriétés qui communiquent au fluide séminal sa vertu prolifique, (Sanson » Mais quant à baser l’hérédité sur des données positives, c’est chose impossible. Ce que l’on sait, ce que l’expérience a démontré, c’est que les caractères secondaires tout aussi bien que les caractères essentiels ne se fixent chez le produit que s’ils existent déjà chez les deux reproducteurs. On objectera peut-être que certains mâles, mieux que d’autres, transmettent leur qualités, qu’ils se reproduisent bien, qu’ils racent bien ; mais ceci n’infirme en rien la part que l’on doit accorder à la femelle, et l’on peut poser en régle générale que « les semblables engendrent leur semblable. »

Dans le Gers, la grande majorité des propriétaires ne s’occupe nullement du choix des femelles ; ils les livrent indistinctement au taureau. De ce nombre il s’en trouve peut-être quelques uns qui recherchent seulement de belles qualités chez le mâle ; ils lui font saillir les femelles sans tenir compte de la conformation de ces dernières, espérant qu’il suffit d’opposer à une imperfection relative une perfection correspondante, pour que le produit hérite de celle-ci en lieu et place de l’autre. Qu’arrive-t-il ? Nous le répétons, on obtient des produits décousus et sans valeur.

Si nous avons insisté si longuement sur des considérations générales à propos de l’hérédité, c’est en raison du peu de soins que portent les éleveurs du Gers au bon choix des reproducteurs. Et cette cause n’est pas la moindre de celles qui s’opposent à l’amélioration de la race. Mais passons aux caractères que doit fournir la vache destinée à la