Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/30

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reproduction. Quelques défectuosités dans sa conformation extérieure, son peu d’aptitude à la production du lait, tels sont les reproches qu’on lui adresse.

Les défauts de conformation sont absolument les mêmes que chez le mâle : indiquer le mal, c’est donc indiquer le remède, puisque déjà, nous avons dit ce qu’on devait rechercher chez ces derniers. Inutile par conséquent de répéter ici ce qui a été dit à propos du choix du taureau. Faisons remarquer toutefois qu’il est un défaut que l’éleveur ne saurait trop s’attacher à corriger, c’est l’étroitesse du bassin. Sans doute ce défaut est grand chez le bœuf, mais combien est-il plus nuisible chez la femelle par suite des difficultés du part qu’il entraîne si souvent, surtout chez la femelle primipare.

Et si l’on fait un choix des vaches le mieux conformées pour améliorer les caractères extérieurs de la race, ne pourrait-on également pratiquer la sélection pour développer chez la femelle l’aptitude à la production du lait ? La vache gasconne, on le sait, est mauvaise laitière, mais est-il impossible de lui faire réaliser des progrès sous ce rapport ? Nous ne le pensons point. Sans doute quelques tentatives que l’on fasse, on ne parviendra jamais à lui faire acquérir les caractères que tous les auteurs donnent à la vache laitière : peau fine, poils doux, fins, bien lustrés, tête peu volumineuse, encolure longue et déliée, etc ; certes ce n’est point à désirer, car elle perdrait sa vigueur, et la qualité qu’elle aurait acquise ne compenserait point pour l’agriculteur une pareille perte. Mais si l’on ne peut faire de la vache gasconne à entreprendre parler une vache laitière, du moins