Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/41

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conduire les bœufs dans des prairies naturelles durant l’été et pendant de longues heures. Le plus souvent, les animaux ne trouvent dans ces pâturages que quelques herbes desséchées par le soleil, de telle sorte que cette pratique entraîne perte de temps pour le cultivateur et perte d’engrais. Que faudrait-il pour faire cesser cette pratique mauvaise ? Des fourrages.

Travail. — Le bœuf gascon nous l’avons déjà dit, appartient à une race essentiellement travailleuse : on met largement à contribution cette précieuse qualité, on va même trop loin, car durant certaines saisons on le surcharge de travail, et c’est seulement lorsqu’il est dans un âge avancé qu’on le livre à la boucherie. Le travail sans doute est un excellent moyen améliorateur ; que l’on procède par sélection ou par croisement, il ne faut point négliger de le mettre à profit. Un travail modéré exerce favorablement son influence sur la santé, il est indispensable à l’exercice des fonctions pour les maintenir en équilibre. Le résultat de l’exercice est en effet de rendre la circulation plus active, d’amener une série de contractions musculaires qui activent des fonctions, et exigent l’apport par le sang d’une quantité de molécules nécessaire pour réparer les pertes de l’organisme. De là, la santé se maintient par suite du parfait exercice des fonctions. L’exercice, en se produisant d’une manière suivie donne aux animaux une habitude de la fatigue et les rend plus vigoureux tout en développant leur ampleur. Pour les taureaux destinés à la reproduction, le travail est encore nécessaire en ce sens qu’il assouplit leur caractère et qu’il les rend plus familiers à l’hom-