Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/44

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masses adipeuses comme chez les bœufs affectés spécialement à la boucherie, et partant la viande est meilleure que celle de ces derniers. En raison de ce fait, bien que notre race soit avant tout une race travailleuse, il n’en résulte pas moins, que sous le rapport de la boucherie elle ne soit préférée aux autres animaux engraissés spécialement dans ce but. Ce résultat est dû à la double intervention du travail et de l’alimentation.

Sans doute, pour le rendement, le bœuf gascon ne peut entrer en lice avec les races dites de boucherie, avec le Durham, le Garonnais ; il ne peut lutter avec eux sous le rapport de la précocité. Du reste, tel n’est point le but que l’on cherche à atteindre, car la précocité qu’il acquerrait lui ferait perdre son principal attribut. Cependant, si nous consultons les Applications de la Zootechnie, par M. Sanson, nous trouvons, à l’article Rendement : « La preuve du degré d’amélioration auquel les animaux gascons sont susceptibles d’être conduits, se trouve dans le rendement constaté à la suite du concours de Poissy sur l’un d’eux. Le poids vif de cet animal était de 890 kilog. ; il a rendu 598 kilog. de poids net, soit 67.191 pour 100, proportion supérieure à celle des Durhams, qui ne s’est montrée, dans les mêmes circonstances, que de 66.026 pour 100 ; le poids du suif a été de 93 kilog., celui du cuir, de 56 kilog. pour un poids vif moyen de 901 kilog. 665, par conséquent plus élevé. » Cet exemple s’appliquant à un seul sujet de l’espèce, prouve que le bœuf n’est nullement réfractaire à l’engraissement lorsqu’il est dans de bonnes conditions. C’est un moule que l’éleveur peut développer à