Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/45

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son gré. Nous voyons là une heureuse exception sur laquelle nous nous appuyons pour confirmer la règle ; car si tous les animaux de la race ne sont point semblables à celui ci, il ne s’ensuit pas que, sous l’influence de la sélection et de l’alimentation, beaucoup, pour ne pas dire tous, ne puissent arriver au même point.

De tous les moyens hygiéniques mis en œuvre pour l’amélioration de la race, les deux que nous venons d’énumérer entrent évidemment en première ligne. Il en est d’autres cependant, dépendant également de l’éleveur, qui, pour n’être pas aussi importants, n’en doivent pas moins être pris en considération : ce sont les habitations et la castration. Tous ces moyens sont sous la dépendance de l’homme, il peut les faire naître, les développer à volonté ; il les dirige, il les gouverne. Pour être complet sur ce point, il resterait à parler d’autres milieux exerçant aussi une influence, tels que le sol, l’altitude, le climat, la température, les vents ; mais il en a été question à propos de la topographie du département.

Habitations. — Les logements prennent une part presque égale à l’alimentation dans le développement des facultés et des aptitudes des animaux. « Pour mon compte, écrit M. Gayot (Dict. de Bouley et Reynal), je ne fais pas plus de cas d’un animal substantiellement nourri dans une étable incommode, insalubre, insuffisante de toutes les manières, que de cet autre qui, habitant un palais, n’y recevrait qu’une maigre pitance composée d’aliments de mauvaise qualité. » C’est à l’étable, en effet, en raison de la stabulation permanente adoptée dans notre pays, c’est à