Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/212

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Je ne pouvais douter qu’elle ne possédât les connaissances les plus rares, et je supposais avec raison que son but était de m’en orner ; mais elle ne m’entretenait que de choses ordinaires, et semblait avoir perdu l’autre objet de vue. « Biondetta, lui dis-je, un soir que nous nous promenions sur la terrasse de mon jardin, lorsqu’un penchant trop flatteur pour moi vous décida à lier votre sort au mien, vous vous promettiez de m’en rendre digne en me donnant des connaissances qui ne sont point réservées au commun des hommes. Vous parais-je maintenant indigne de vos soins ? un amour aussi tendre, aussi délicat que le vôtre peut-il ne point désirer d’ennoblir son objet ?