Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/263

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de la ferme. Là, je les supplie de me dire, en prose, sans énigme, très-succinctement, enfin, tout ce qu’elles peuvent savoir d’intéressant sur mon compte. La conjuration était forte, car j’avais les mains pleines d’or. Elles brûlaient de parler, comme moi de les entendre. Bientôt je ne puis douter qu’elles ne soient instruites des particularités les plus secrètes de ma famille, et confusément de mes liaisons avec Biondetta, de mes craintes, de mes espérances ; je croyais apprendre bien des choses, je me flattais d’en apprendre de plus importantes encore ; mais notre Argus est sur mes talons.