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là, prédisposition aux arrêts de transpiration, pleurites, etc. La respiration devenant plus grande, la circulation le deviendra aussi, et, comme ces deux fonctions commandent toutes les autres, des troubles plus ou moins sensibles se feront sentir dans tous les départements de la machine vivante. Si vous attelez au brancard un cheval panard, sa poitrine étroite ne sera pas capable de garantir et de défendre les poumons de l’effet des secousses plus ou moins vives portées sur les côtes par le brancard de la charrette, par suite des cabotages, soit de la part des pierres, des ornières, de l’inégalité des chemins, etc. Chez notre sujet, le resserrement de la poitrine portera en arrière les viscères abdominaux qui nuiront singulièrement au développement du fœtus au moment de la gestation, et si la nourrice a un ventre volumineux, l’élévation des côtes sera plus difficile, la contraction des muscles respiratoires sera plus énergique ; d’où, pression sur le fœtus, pression modérée, si vous le voulez, mais capable de déterminer à la longue l’avortement.

Prenez un à un tous les défauts d’aplomb, et vous verrez que tous entraînent des troubles plus ou moins manifestes dans l’économie entière.

Avons-nous besoin de rappeler que chez les chevaux bas du devant le garrot est exposé à être blessé par la sellette, la queue par le culeron ? que ces animaux sont enclins à tomber, à se couronner, par conséquent ? que les défauts d’aplomb désignés par ces mots : sous lui du devant, panard, cagneux, etc., sont autant de causes qui prédisposent le cheval à se couper, à se blesser, etc. ?

À l’état physiologique, le poids du corps se partage également entre les différentes parties constituantes des colonnes de soutien : os, tendons, muscles. Quand, ces colonnes ne sont pas d’aplomb,