Page:Ceysset et Pébernard - Défectuosité des aplombs.djvu/13

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à rechercher. Du reste, tous les auteurs qui ont écrit sur le cheval : Virgile, Pline, Xénophon, Varron, etc., s’en sont préoccupé. Ainsi, Varron, qui vivait à peu près à la même époque que Columelle, veut « pour qu’un cheval soit bon, qu’il ait les jambes droites et égales, les genoux ronds, ni trop grands, ni trop en dedans, et des sabots durs » : cruribus et æqualibus genibus, rotudis ne magnis, nec introrsus spectantibus, ungulis doris. Dans un mémoire de Noyés de Mirepoix, couronné par la société royale de médecine de Prague en 1808, on trouve bon nombre de préceptes relatifs aux aplombs ; entr’autres recommandations, celle de rechercher, sur les chevaux de travail surtout, « des jambes qui garderont l’aplomb autant que possible, » et cela au point de vue de la santé et de la solidité de ces animaux.[1] — Plus près de nous, Perrier et Laisné ont écrit sur ce sujet ; mais ils ne se sont occupés que de l’aplomb du pied dans ses rapports avec la ferrure. Enfin, M. Sanson avoue que « ce serait l’objet d’une belle étude à faire que celle de l’influence qu’exercent sur la conservation, non seulement de l’intégrité des agents locomoteurs de la machine animale, mais encore de l’exécution absolue de ses autres fonctions, les bonnes conditions de l’aplomb de ces mêmes agents. » — L’irrégulière répartition du poids du corps sur les membres est donc nuisible : au service des animaux, à leur solidité, à l’intégrité des fonctions, à la santé en un mot. À la santé, me direz-

  1. La question à résoudre était la suivante : « Quelles sont les défectuosités apportées en naissant ou contractées plus tard, qui, d’après les principes physiologiques, mécaniques, anatomiques, rendent le cheval de selle, de trait et de bat impropre au service militaire ? »