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est juste le précepte des Arabes relatif au choix du cheval : « Choisis-le large et achète ; l’orge le fera venir ». C’est qu’en effet, la force des muscles, le volume des abouts articulaires sont en rapport direct avec la capacité de la poitrine. Ces conditions, tous les chevaux remarquables par leurs bons services les remplissent ; « et si tous ceux qui les remplissent ne parviennent pas à une grande vieillesse en travaillant beaucoup cela dépend, ou de ce qu’ils ont été exposés à des causes particulières de maladies, ou de la faiblesse de quelques-uns de leurs organes secondaires. »

Les défauts d’aplomb diminuant la vitesse (car les pieds, en se portant eu avant, décrivent des arcs de cercle et non des lignes droites), la locomotion devient plus pénible ; par suite, il se fait une plus grande dépense d’éléments anatomiques qui appelle une augmentation de la circulation, et celle-ci, à son tour, entraîne, comme corollaire obligé, l’accélération des mouvements respiratoires ; de là, prédisposition à ces maladies dont une rapide énumération a été faite plus haut.

Il serait intéressant d’enregistrer, au moyen de la méthode graphique, ces troubles de la respiration et de la circulation ; de prendre, par exemple, deux chevaux de même taille, de même sang : l’un, panard, étroit de poitrine ; l’autre, bien d’aplomb, à large poitrail, et de comparer ensuite, à l’aide des tracés, les modifications fonctionnelles ci-dessus produites chez les deux.

Voyons, d’autre part, ce qui se passe du côté de la cavité abdominale.

Cavité abdominale. — Il est manifeste que plus un organisme est complexe et plus la coordination en fait un tout dont