Page:Ceysset et Pébernard - Défectuosité des aplombs.djvu/19

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Une autre remarque essentielle à faire est la suivante. On sait que la continuité qui existe entre les squelettes des membres et du tronc s’effectue au moyen de parties molles, musculeuses ou fibreuses qui forment au thorax une sorte de soupente élastique destinée à supporter le premier effort de la pesanteur au moment mi le corps vient à atteindre le sol. Chez le cheval panard, dont les coudes s’appliquent directement contre le thorax, cette connexion entre le membre antérieur et le tronc par voie de continuité du squelette se trouve en partie réalisée ; de là, des ébranlements dangereux pour la structure des viscères intérieurs dans les chocs de la masse du corps contre le sol.

Quelques amateurs se consolent du défaut qui nous occupe dans la persuasion que le cheval n’en est que plus léger ; mais rien ne prouve qu’ils auront raison, alors même qu’ils s’autorisent du grand nombre de chevaux anglais que l’on rencontre panards. Mais, peu nous importe en ce moment la conformation des coursiers d’outre-mer, puisqu’il ne s’agit ici que du cheval qui peut rendre quelque service à l’agriculture.

Achetez un cheval panard, étroit de poitrine, et vous serez bientôt convaincu de votre mauvais choix par le premier travail un peu pénible que vous en exigerez et auquel cet animal n’aura pu résister en aucune manière.

Les mêmes considérations peuvent s’appliquer au cheval cagneux, bas, sous lui du devant, long jointé, en un mot ; tous les défauts d’aplomb porteront plus ou moins le trouble dans la cavité thoracique, soit directement, soit par sympathie. Nous nous attachons surtout aux défauts du premier groupe, et cela, pour faire comprendre à l’acheteur l’importance de la bonne conformation des membres et de la poitrine, lui faire voir combien