Page:Ceysset et Pébernard - Défectuosité des aplombs.djvu/29

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talon, « cette partie flexible et sensible du pied sera fatiguée et les bleimes seront plus fréquentes. » S’il est campé du derrière, c’est le bipède antérieur qui sera surchargé, et cette impulsion constante du corps en avant tendra à faire devenir le cheval sous lui du devant.

Dans l’un comme dans l’autre cas, toujours ou presque toujours les membres se ruineront.

L’appui se fera sur le talon, disions-nous ; c’est là une des causes les plus fréquentes de la perte des colonnes de soutien. Alors, plus que jamais, le levier inférieur est investi d’une somme de forces qui agit d’une manière destructive sur les ligaments suspenseurs et capsulaires de l’articulation des membres.

C’est pourtant ce que ne veulent pas comprendre la plupart de nos maréchaux qui, dans l’espoir que les mouvements de l’animal seront plus moelleux, s’acharnent à abattre les talons. Il en est même qui font preuve de mauvais vouloir en dédaignant les bons conseils ; orgueil mal placé, il faut l’avouer, car ils ne savent pas que « la maréchalerie… ne consiste pas seulement à fixer sous le pied du cheval un fer plus ou moins grossier destiné à empêcher l’usure de la corne. — Dès que son influence est si grande sur la bonté du cheval, sur sa conservation, sur les services qu’on peut en attendre, il y a nécessairement beaucoup de mérite pour celui qui la pratique avec discernement. » — Rey. — Traité de Maréchalerie.

Nous affirmons que les formes, les vessigons, les molettes, les huit dizièmes de fourbures et de seimes, la fatigue des ligaments et des tendons ont surtout pour cause prédisposante le rejet de l’appui sur les talons. Et cela se conçoit, car le cheval use conti-