Page:Ceysset et Pébernard - Défectuosité des aplombs.djvu/28

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donner une réaction acide. Cette acidification aura pour effet de coaguler la myosine, et alors les muscles se contracteront. Or, cette rétraction n’est-elle pas capable d’entraîner l’arqure, vice d’aplomb dû au travail outré des muscles épitrochlo et épicondylo phalangiens ? Le cheval arqué se fatigue énormément. Mais ne sait-on pas que la fatigue l’expose à se couper, à se couronner, à contracter de bleimes ; en un mot, à le rendre boiteux, et partant, d’aucune valeur pour le propriétaire ? Et les bleimes, à leur tour, ne peuvent-elles pas rendre le poitrail étroit et faire ainsi un sujet panard ?

Voilà donc un cheval long jointé qui est devenu droit sur ses boulets, arqué et panard, et qui a contracté une foule de tares nuisibles, non seulement aux organes locomoteurs, mais aussi aux appareils internes. Ce n’est pas à dire pour cela qu’un sujet long jointé passe nécessairement par toutes ces phases ; mais ce vice d’aplomb entraînera tôt ou tard ce résultat final : la claudication.

Si le cheval est droit sur ses boulets, les secousses résultant des allures ne sont pas suffisamment amorties, et les réactions très dures qui ont lieu occasionnent la ruine précoce du membre.

Est-il panard ou cagneux ? Il sera exposé à se couper avec l’éponge ou la mamelle du fer, ce qui détermine une prompte fatigue et des blessures à la partie inférieure des membres. Sur un sujet panard, il nous a été possible de constater des jardes, des molettes, des vessigons et pas moins de sept suros sur l’un des canons.

Quand le cheval sera campé du devant, le poids du corps sera rejeté sur les jarrets ; l’appui ayant lieu principalement sur le