Page:Ceysset et Pébernard - Défectuosité des aplombs.djvu/47

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Bonne paille, bon foin et avoine, telle devra être la nourriture du poulain. C’est qu’en effet ces substances contiennent au plus haut degré le principe vraiment agissant de toute alimentation, c’est-à-dire la protéine ; c’est ce qui résulte du moins des expériences récentes des Allemands, répétées en 1876 par le directeur de la station agronomique de Nancy. Mais faut-il conclure que ces substances sont toutes les trois indispensables à l’existence du cheval ? Non, sans doute. L’orge peut remplacer l’avoine sans la valoir pourtant ; ceci résulte de l’expérience. Les Arabes ne disent-ils pas « donne de l’orge et abuse ? » « Si nous n’avions vu que les chevaux proviennent des chevaux, nous aurions dit : c’est l’orge qui les enfante. » — Général Daumas. — On peut aussi substituer à l’avoine le maïs. Du reste, les propriétés excessivement nutritives de ce grain sont connues depuis longtemps, quoique n’étant pas généralement admises. Ainsi, à San Luis de Patosi, les mulets ne mangent que du maïs et de la paille, travaillent dix heures par jour, et cependant ils sont bien conformés. À Paris et à Londres, les chevaux des omnibus sont nourris avec ce grain.

Notre défaut, c’est de ne nous attacher qu’à la quantité. Avons-nous un cheval à nourrir ? Nous lui donnons beaucoup de fourrage, pensant suppléer à la qualité par la quantité. Qu’advient-il alors, sinon les inconvénients que nous énumérions plus haut ? Nous ne sommes contents que quand nous avons obtenu de grands produits ; mais avant de rehausser la taille, on devrait améliorer le fond.

Voulez-vous donc faire de votre poulain un bon cheval capable, grâce à ses aplombs, à sa bonne conformation en un mot, de se prêter à toutes les exigences que comporteront sa taille et son