Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/112

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« Accepte à déjeuner, mon pauvre ami !… reste avec moi… cela vaut mieux !…

– Merci !… merci ! »

L’autre insista, mais n’obtint que des merci farouches et cette phrase : « Je me sens le besoin d’être seul ! »

Et quand, devant la grille, il lui souhaita « Courage ! » M. des Lourdines lui fit un signe, mais aucune parole ne put passer sa gorge.


Il remontait la rue des Carmélites et s’engageait dans la foire.

Il était entré chez le conseiller à la Cour, avec la foi du charbonnier, tout plein de l’illusion que le légiste viendrait à bout de dénouer maille à maille cette vilaine affaire, que « les autres » sauraient mettre en œuvre des moyens propres à le sortir de peine ; maintenant il se sentait plus abandonné que jamais, complètement perdu ! Mais, du moins, son parti était pris, car M. Lamarzellière avait jeté une lueur au milieu de ses idées en désarroi ; et c’est