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Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/24

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d’entre eux, où, cent fois, on convenait, pour cette année, de piquer des raves dans le champ du Grelet et de semer du colza dans la réserve du Sourd. Ou bien encore il leur écrivait, il écrivait : « Mon cher Magui, n’oubliez pas que la foire de Thouarsais se fait proche, etc., etc. »

La matinée se passait à ces occupations jusqu’au déjeuner. En général il déjeunait seul, Mme des Lourdines ayant toutes les peines du monde à descendre l’escalier. Cependant tous les quinze jours ou trois semaines environ, comme le docteur Lancier avait vanté les bienfaits de cet exercice, elle s’y essayait. C’était une affaire, et qui absorbait un bon quart d’heure ; l’escalier était étroit, Mme des Lourdines était large, elle prenait toute la place de la seconde personne qu’il eût fallu pour la soutenir. Venait derrière, avec les coussins, les oreillers, les tabourets, M. des Lourdines.

Pour remonter c’était bien une autre histoire, car il fallait à chaque marche procéder comme avec les enfants qui n’ont pas faim : « Une pour le petit chat ! une pour M. le curé ! » Mais il