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Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/41

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Théophile ricana et regarda son compagnon ; celui-ci, sans répondre, alla prendre dans son bissac, jeté parmi les bourdaines, un gros oiseau tout plumé.

« Voilà », dit-il, et son regard rapide embrassa les hauteurs de la futaie.

« Ah ! ah ! un corbeau !

– Oui !… c’est tout plein de bouillon !… Mais, notre monsieur, ajouta malignement Théophile, on vous voit avec votre carnassière !… c’est-il que vous avez fait bonne chasse ? Il y a un lièvre, là, dans le bas des Chézines !…

– Allons ! Théophile, protesta, bonhomme, M. des Lourdines, je vois que tu aimes toujours la plaisanterie !… tu sais bien que je ne chasse point le lièvre !… que je suis bien plus chasseur de morilles que de lièvres !… j’en ai trouvé plus haut quelques-unes… voulez-vous que je vous en donne ?

– Dame, dans le bouillon, dis, Barbechat… ça n’aurait peut-être point mauvais goût ?

– Pour sûr ! »

Alors M. des Lourdines ramenait en avant sa