Aller au contenu

Page:Châtelet - Dissertation sur la nature et la propagation du feu, 1744.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
25
DU FEU.

s’unir auſſi à l’Antimoine par l’action du feu, & à la faveur de ce mouvement continuel de la ſpatule avec laquelle on le remuoit ; ainſi on eſt bien loin d’être ſûr que ce ſoit le feu qui ait augmenté ſon poids, car ſi le feu eſt le plus ſubtil diſſolvant de la Nature, il eſt auſſi le plus puiſſant agent pour unir les corps.

2o. Ce qui confirme cette conjecture, c’eſt que les corps qui augmentent le plus leur poids par le Feu, ſont ceux qu’on remuë pendant leur calcination, & qu’ils perdent tout le poids acquis, & même de leur propre ſubſtance, lorſqu’on les remet en fuſion. Boyle lui-même, convient que l’agitation continuelle pendant la calcination, eſt ce qui contribue le plus à augmenter l’action du Feu ſur les corps.

3o. L’Antimoine de M. Homberg ayant été mis en fuſion au véritable foyer, perdit tout le poids acquis, & encore un huitiéme de ſon propre poids : or ſi des particules de Feu avoient augmenté ſon propre poids dans la calcination, comment ſe pourroit-il qu’il eut perdu ce poids au véritable foyer ? un nouveau Feu n’auroit-il pas dû produire au con-