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Page:Châtelet - Dissertation sur la nature et la propagation du feu, 1744.djvu/34

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DE LA NATURE

traire une nouvelle augmentation, & puiſque le poids de l’Antimoine diminua dans la fuſion, au lieu d’augmenter, n’eſt-il pas vrai-ſemblable que le Feu du foyer étant plus violent que celui auquel on l’avoit calciné, ſépara les parties hétérogenes qui s’étoient unies au régule d’Antimoine, & qui avoient augmenté ſon poids pendant la calcination.

4o. Tous les Métaux en fuſion, perdent de leur poids, & cependant la fuſion eſt l’état dans lequel ils reçoivent la plus grande quantité de feu ; ainſi ſi le Feu augmentoit le poids des corps, il devroit augmenter conſidérablement celui des métaux en fuſion, mais au contraire leur poids diminue, il eſt donc certain que la plus grande quantité de Feu que ces métaux puiſſent recevoir, n’augmente point leur poids.

On ſent aiſément que la diminution de poids des métaux en fonte doit être attribuée aux parties que ce Feu violent fait évaporer d’entre leurs pores, & à l’augmentation de leur volume.

Examen & confirmation de l’expérience de M. Boërhaave ſur le 5o. Le Fer de M. Boërhaave pendant qu’il étoit tout pétillant de feu, devoit contenir bien plus de particules ignées, que l’An-