latation des corps à l’aide du Pyrometre, cette dilatation eſt plus lente au commencement, car le Feu eſt quelque tems à pénétrer dans les pores des corps, & à vaincre la coheſion de leurs parties, mais lorſqu’il a ſurmonté cette réſiſtance, le corps ſe dilate davantage ; enfin la dilatation eſt plus lente à la fin lorſqu’elle eſt prête d’atteindre ſon dernier degré, car alors le Feu ayant ouvert les pores des corps, il eſt tranſmis en partie à travers ces pores dilatés : or ce corps ne recevant que la même quantité de Feu, & en tranſmettant une partie, les progrès de ſa dilatation doivent être moindres.
5o. Le tems dans lequel cette raréfaction s’opere par un même Feu, eſt différent dans les différens corps, & ne ſuit aucune raiſon aſſignable. La ſeule regle générale, c’eſt que plus un corps peut[1] acquérir de chaleur, & plus ſa dilatation eſt lente.
6o. Les Métaux ne ſe fondent pas tous au même degré de chaleur, le Pyrometre nous
- ↑ Les expériences ont fait voir que les différens corps acquerent un certain degré de chaleur déterminé, paſſé lequel le Feu le plus violent ne peut plus les échauffer.